Rendez Vous ( PV Caleb )

Pour notre jeune boulanger, la semaine fut plutôt chargé. Il fallait bien préciser qu'il n'avait pas travaillé depuis mercredi, tant son père eut besoin de lui. Non que ça l'enchantait de passer ses journées et ses soirées à la boulangerie mais il semblait que les clients venaient de plus en plus. Bien sûr, Caleb avat gagné un peu d'argent. Environs 30 dollars. D'après son père, c'était de quoi s'acheter des petites conneries. Des trucs d'ado quoi. Ouais, sauf que son argent, il l'utilisait pour s'acheter de la drogue. Sa meilleure amie et son soutien moral le plus grand. Oh oui, il était accro. Mais que pouvait-il faire ? Il avait fait un peu son stock et cachait la poudre et l'acide dans un coffre fermé à clé dans sa chambre. Ce n'était pas tant de son père qu'il avait peur mais des gens qu'il invitait fréquemment à la maison lors de ses jours de congés. Des paysans qui fouillait partout. Parfois, ils lui demandaient telle ou telle chose qui était susceptible de lui appartenir. Alors Caleb sécurisait sa chambre. Il valait mieux ainsi. Seulement, ce matin, en voulant prendre sa dose quotidienne, il se rendit compte qu'il ne lui restait plus rien. Ça c'était pas génial ... Il fouilla ses poches à la recherche de 100 ou 200 dollars acheter rapidement un peu d'acide aux trafiquants du coin. Ils quêtaient souvent dans les environs. Son père disait qu'il serait temps que les flics fassent leur boulots au lieu de les aider mais Caleb n'osait pas répondre. Il était lui-même un client fidèle. Il acquiesçait de temps à autre, disant que c'est inadmissible mais il ne le pensait pas. Heureusement que ces dealers étaient là. Sans eux, qu'est-ce qu'il deviendrait, franchement ?

Malheureusement, Caleb se rendit compte qu'il était à sec. Nada. Plus rien. Pourtant, il avait besoin d'argent. Il ne pouvait pas demander à son père tout de même. Cet argent étai trop important pour leur modeste vie. Il se poserait des questions. Le jeune homme savait aussi qu'il ne pourrait réunir la somme qu'en deux ou trois jours. Voir plus si les affaires n'étaient pas fructueuses. Il ne lui restait qu'un choix, demander un prêt à n'importe qui. Il se jeta sur son téléphone et fouilla son répertoire. La plupart des noms étaient en fait des criminel qu'il pouvait appeler n'importe quand pour X raisons. Des informations, des problèmes, ou n'importe quoi d'autre. Il n'y avait pas beaucoup de gens "fréquentables" qui pouvaient lui prêter l'argent qu'il avait besoin. Il tomba heureusement rapidement sur le nom de Stephanie Dent. Une jeune femme plus âgée que lui. Elle était majeur et travaillait à Arkham. Un job que Caleb ne lui enviait pas. Pourtant, il avait toujours été attiré par cette folie. Il ne redoutait pas de s'y retrouver un jour? Sans doute en ressortirait-il plus mauvais que maintenant ? Stephanie avait ce petit côté rebelle sexy qui lui faisait rire. Malgré ses airs de grandes anticonformiste se cachait une romantique passionnée. Allez savoir ce qu'elle a vécut pour arrivé à cette personnalité contradictoire. Enfin, en y pensant, on ne trouvait pas plus contradictoire que Caleb.

Le jeune homme tapota sur le clavier de son téléphone, donnant rendez-vous dans un bar que Stéphanie connaissait. Il ne voulait pas lui donner rendez-vous dans un lieu où on le reconnaitrait. My Alibi était de ces pubs qui n'était pas des plus fréquentable mais restait de la rigolade à côté des bars remplis de pourritures de Gotham. Ça Caleb le savait. Il fréquentait ce genre d'endroit et vu le caractère atypique de la jeune femme, mieux valait rester dans un lieu fréquentable. Elle lui répondit quelques heures après, lui donnant l'heure du rendez-vous. Elle travaillait très souvent et les fous d'Arkham lui prenait beaucoup de temps. 19h, c'était bien. Un peu tard mais il n'était pas spécialement en manque. Il saurait attendre un peu. Stephanie voulait "l'aider". Elle pensait pouvoir le changer -ce que Caleb pensait et voulait impossible- et c'était pour ça qu'il était certain qu'elle lui prêtera un peu d'argent. Elle ne le jugeait pas ou en tout cas, s'y forçait. Elle avait cette manie de se croire psy et ça amusait d'avantage Caleb qui lui racontait un peu tout ce qu'il faisait. Parfois même avec une franchise déroutante. Mais il gardait un peu de mystère, d'intimité comme il l'aimait l'appeler. Elle était bien sympathique mais le boulanger n'aimait pas qu'on s'immisce dans sa vie. Plus on tentait de le percer à jour et plus il reculait.

A 19h moins le quart, Caleb était déjà dans le bars. Il voyait les gens le regardait avec insistance. Que ce soit parce qu'il plaisait ou parce qu'un mineur entre dans un bar, le garçon attirait apparemment le regard. Pourtant, il n'y faisait pas attention. Il n'était pas venue pour draguer ces bouseux et encore moins pour se faire remarquer. Pourtant, il faisait attention à sa façon de se tenir et n'hésita pas à réarranger une mèche de cheveux. Petit réflexe professionnel sans doute. Il s'avança vers le fond du bar, espérant ne pas avoir à parler à l'une des ordures qui squattait les lieux. Un homme plutôt balèze se mit en travers de son chemin, le bouscula de l'épaule, provocation de gros dur. Caleb ne réagit pas. Il n'avait pas la carrure pour se battre et encore moins protester. Le balourd sourit, se prenant sûrement pour un homme parce qu'il avait réussit à faire "humilier" un ado de 19 ans. Wahou ! Bravo mon pote, tu as réussit ta vie. Caleb s'assit sur une table du fond, près de la fenêtre. Il sentit de l'air pur entrait dans le bar, filtré par la vitre, mal isolé. C'était comme des rayon de puretés qui se faufilait tant bien que mal dans l'atmosphère insalubre et malsaine du bar. Le jeune homme regarda plusieurs fois sa montre. Il était presque 19h et il vit la jeune femme entrer. Dans le genre "M'as-tu vu", on ne pouvait pas faire mieux. Habillé en espèce d'infirmière nimpho, Stephanie entra dans le bar et fit un coucou à Caleb. Elle avait réussit à se faire remarqué aussi bien que lui. Les hommes bavait sur son passage, humait son parfum avec envie. Des bêtes. Des animaux. Stéphanie s'approcha du visage de Caleb qui eut pas réflexe un mouvement en arrière. Il la laissa lui faire une bise, la regardant l'air perplexe. Elle avait encore cette manie. Un truc français sans doute. En s'asseyant, le garçon fit tout de même un sourire. Un de ses sourires hautains et bourrés de sens cachés et d'ironies.

• J'espère que tes patients sont bien attachés. Habillé comme ça, on pourrait presque croire que tu bosses dans le même milieu que moi.

C'était un peu méchant. Caleb ne s'en rendit pas vraiment compte. Il ne savait pas comment elle réagirait et se doutait un peu qu'elle serait vexé. Il expliqua ensuite pourquoi ils ne s'étaien pas vu depuis si longtemps ... 1 semaine ... Elle avait tout de même une notion bien spécial du temps. Ou alors il l'avait manqué. Le jeune homme en profiterais alors pour parler de sa petite pénurie d'argent.

• En fait, mon père m'a prit la majeur partie de mon temps. J'ai pas put sortir ces derniers temps.

Se rendant compte qu'il valait peut-être attendre un peu avant de parler de sujet qui fâche, Caleb décida d'attendre un peu.

• Comme tu me manquais, je voulais simplement te parler un peu. Comment tu vas, toi ? Pas trop dur le boulot ? J'ai entendu dire que bosser à Arkham, ça rapportait pas grand chose ... Tu t'en sors, dis-moi ?